Aperçu sur l’exploitation artisanale en république Démocratique du Congo(RDC)

La République Démocratique du Congo (RDC) est le premier producteur mondial de cobalt.
Le cobalt est un produit essentiel pour la mobilité électrique et d’autres développements technologiques modernes. Outre le cuivre, le cobalt se trouve dans ce qu’on appelle le Copperbelt (Ceinture de Cuivre), situé dans le sud-est de la RDC, où le minerai est principalement extrait par des exploitations minières industrielles et à grande échelle.

Cependant, une fraction significative du cobalt est issue des exploitations minières artisanales et à petite échelle parmi lesquelles, un nombre fluctuant mais supérieur à 100 000 exploitants
travaillent.

Le secteur d’exploitation artisanale et à petite échelle a un fort impact sur la réduction de la pauvreté et la croissance des revenus locaux, en particulier en ce qui concerne les emplois peu qualifiés.

Outre son importance économique, le secteur artisanal du cuivre et du cobalt est confronté à un certain nombre de défis en matière de durabilité qui ont été largement débattus dans les médias depuis 2016. Ces défis comprennent les risques de diligence raisonnable, en particulier, en ce qui concerne le travail des enfants et le manque de transparence au sein des chaînes d’approvisionnement locales.

D’autres aspects tels que la rémunération inéquitable des exploitants artisanaux ou les conditions de santé et de sécurité au travail inadéquates représentent des défis tout aussi importants. Ces défis se manifestent sur fond d’un faible niveau de formalisation du secteur artisanal.

Avec le Ministère de mines et ses services techniques, ses partenaires, l’Institut Fédéral des Géosciences et des Ressources Naturelles (BGR) soutient le programme du Ministère des Mines pour l’amélioration du contrôle et de la transparence dans le secteur minier, et en
particulier le secteur minier artisanal et à petite échelle.

Le projet de certification de minerais réalisé par le BGR en RDC s’effectue dans le cadre de la coopération germano-congolaise pour le développement. Le mécanisme de certification de minerais en RDC comprend, entre autres, des inspections ainsi que des audits de sites miniers et de leurs chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, le système de certification CTC (Certified Trading Chains) représente un instrument essentiel pour soutenir à la fois le renforcement des capacités des coopératives minières et l’évaluation par un auditeur indépendant (vérification tierce partie) des performances des opérations minières artisanales et à petite échelle.

La certification CTC est mise en œuvre par le Ministère des Mines avec l’appui du BGR dans les sites miniers d’exploitation artisanale de la filière stannifère (minerai d’étain, de tantale et de tungstène) et aurifère dans l’est de la RDC depuis 2011.

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